Programme Régional Enseigner à produire autrement ou PREPA
Le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt souhaite promouvoir un modèle agricole plus respectueux de l'environnement, plus en phase avec les attentes de la société, et demande à l'enseignement agricole de s'insérer dans cette stratégie d'ensemble : "L'agroécologie, à travers la réconciliation des disciplines agronomiques et écologiques, est intégrée dans les programmes et les référentiels pédagogiques, tant dans les formations initiales que continues. Un accent est mis sur le rôle de démonstration des fermes des exploitations de l'enseignement agricole public. Ces évolutions sont traduites dans la loi d'avenir pour l'agriculture.
La transition vers de nouveaux systèmes de production plus durables repose sur une modification majeure des cadres de pensée et des modes d'acquisition des savoirs des producteurs et de leur accompagnement. Ces changements portent sur un pas de temps long et l'enseignement agricole doit être en mesure de prendre en compte de façon très précoce les évolutions de connaissances, de modes de raisonnement et de pratiques. Ces évolutions concernent aussi les exploitations agricoles rattachées aux établissements de formation qui assurent des missions de démonstration, d'expérimentation et d'apprentissage.
Produire autrement" ne va pas de soi et ne correspond pas à un modèle unique de production de biens, de services ou d'aménités. Il faut allier à la fois performances écologiques, économiques et sociales à des niveaux élevés.
Le Programme Régional Enseigner à Produire Autrement propose des actions portées par le niveau régional et par chaque établissement d’enseignement, pour atteindre les objectifs de trois volets :
L’élaboration du programme régional PACA s’est échelonnée d’Avril à Septembre 2014 et a consisté à mobiliser lors de réunions ou sous forme de contributions, toutes les composantes de l’enseignement agricole pour faire l’état des lieux de ce qui était pratiqué sur les exploitations annexées aux EPL et pour inciter les établissements à développer de nouveaux projets. Chaque établissement a par ailleurs élaboré un plan d’action spécifique répondant aux objectifs du programme.
Grâce à une dynamique en faveur du développement durable existant de longue date et à un partenariat financier avec le Conseil régional, le programme a pu être développé en s’appuyant sur de nombreuses actions engagées depuis plusieurs années.
- En Mai 2016, une journée technique sur les plantes messicoles (voir l'article de Bio de provence et celui du Conservatoire Botanique National Alpin ) pour accompagner les établissements ayant mis en place des essais, dans la poursuite de leurs travaux techniques et pédagogiques (lire le pdf).
- En Mars 2016, une formation sur l’agroforesterie, avec D. ORI d’Agroof pour travailler sur une méthodologie de mise en place d’une parcelle en agroforesterie (lire le pdf)
- En Février 2016, dans le cadre du volet social du programme, les salariés des exploitations se sont retrouvés à Orange pour échanger sur leur rôle face aux jeunes et sur leurs besoins de formation (lire le pdf)
- En Octobre 2015, le forum des exploitations, au sein de l’établissement de formation agricole de CARPENTRAS (voir aussi l'album facebook correspondant à cette journée ) pour valoriser l’implication de tous les établissements et de leurs exploitations agricoles dans des actions innovantes pour la transition agro-écologique.
Voir aussi : Une Journée avec les salariés des exploitations agricoles des établissements publics de formation
Après une phase de consultation et de construction en 2014, le programme régional « enseigner à produire autrement » entre en action.
Sur les sites des établissements, les exploitations ont enclenché leurs travaux par la réalisation de diagnostics : Citons entre-autres, le diagnostic énergétique Dia'terre à L'Isle /Sorgue et à Orange, le diagnostic de certification Plante bleue à Antibes, DiALECTE à Aix-Valabre. Ces diagnostics vont permettre de proposer des pistes d'améliorations pour des pratiques agro-écologiques et, pour « enseigner à produire autrement ». Les formations sont associées à ces travaux : des apprentis de BTS viticulture-œnologie à Orange, des élèves de Bac pro à L'Isle/Sorgue et des étudiants de BTS APV à Aix-Valabre.
En parallèle, le CRIPT PACA et la DRAAF accompagnent les établissements dans ce programme.
Le mardi 3 février 2015, des enseignants et formateurs se retrouvent autour de Christian Peltier, animateur du Système National d'Appui du Ministère de l'Agriculture, pour analyser des pratiques pédagogiques et construire des projets sur leur territoire et leur exploitation. En effet, produire autrement, nécessite des actions de formation pour développer des apprentissages d'observations, de questionnements et d'analyses critiques. Les équipes pédagogiques sont donc accompagnées pour construire des projets répondant à des objectifs innovants et permettant des réflexions pour une transition agro-écologique et éducative : comment enseigner, former, apprendre à produire autrement ?
Le jeudi 12 février 2015, une journée de formation sur l'agroforesterie avec le GRAB et AGROOF (liens vers leurs sites respectifs) est organisée. Il s'agit d'étudier la reconception de système de production en introduisant des arbres dans les cultures. Une visite sur le verger-maraicher de l'exploitation du lycée d'Avignon et une présentation des travaux dans le cadre du CASDAR SMART sont également au programme. (liens vers le film et sur le site SMART).
Le mardi 17 février 2015, ce sont les salariés des exploitations des établissements qui se retrouvent pour échanger sur l'agroécologie et « produire autrement ». La MSA est présente pour recueillir les besoins et attentes des participants. Cette journée est aussi l'occasion de découvrir des équipements et des travaux, en lien avec des pratiques agro-écologiques, sur le site d'Aix-Valabre.
Phytobac au Lycée Agricole de Valabre (Gardanne) | Le verger maraîcher du Lycée Agricole d'Avignon |
Pour en savoir plus sur les autres dates des actions régionales, vous pouvez consulter l'AGENDA 2015 (dernière mise à jour Février 2015)
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur nous accompagnant dans le PRogramme « Enseigner à Produire autrement » (PREPA), celui-ci sera présenté lors du forum agriculture le 16 février 2015. La ferme expérimentale ovine de Carmejane exposera aussi ses travaux.
Voir :
(Et en PJ, le programme détaillé)
Dans le cadre du Programme Régional « Enseigner à produire autrement », pour accompagner la transition agro-écologique, des journées de formation à destination du personnel du Ministère de l’agriculture sont organisées.
En 2015, la première journée a porté sur l’agroforesterie. Etaient représentés : 7 établissements (Isle-Avignon, Aix-Valabre, Hyères, Digne-Carmejane, Carpentras, St Rémy, Antibes), ainsi que le Service Régional de Formation et de l’Emploi de la DRAAF PACA.
Les intervenants, Daniélé ORI d’AGROOF et François Warlop du GRAB ont cherché à répondre aux attentes des participants.
Les productions issues de l'agroforesterie, les itinéraires techniques pour gérer les phytosanitaires et les sols, les services écosystémiques rendus par l'agroforesterie (biodiversité, gestion de l’eau, paysage, changement climatique...), les enjeux et les perspectives pour l'agriculture, furent les thèmes à l’ordre du jour.
La journée fut donc découpée en 3 temps :
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Dans le cadre de ce projet, des actions de diffusion et de sensibilisation permettront d’ailleurs de travailler sur les sites des établissements ayant des projets agroforestiers : diagnostics et préparations des parcelles dans le cadre de situations pédagogiques pour ancrer l’agroforesterie dans les formations.
http://www.agroof.net/agroof_ressources/ et http://www.agroforesterie.fr/smart-systemes-maraichers-agroforestiers.php
Mais aussi sur : http://www.arbre-et-paysage32.com/ et http://www.civampaca.org/Actions-agroforesterie-place-et
Et pour aller plus loin, une formation européenne à distance : http://www.agrofe.eu/fr/
Lors de la phase de consultation pour la construction du programme régional Provence Alpes-côté d'Azur, certains directeurs d’exploitation ont souhaité organiser cette journée, dans le cadre du volet social du PREPA.
Les salariés, acteurs du changement à côté des directeurs d’exploitations sont associés aux évolutions techniques et, après cette première journée de rencontres et d’échanges, un programme de formation devra être envisagé.
La matinée fut consacrée à une information sur le PREPA, suivie d’échanges et de mise au point sur l’agroécologie (voir diaporama), avant de découvrir une partie de l’exploitation de Valabre : les outils de désherbage mécanique et un nouveau tracteur économe en fioul.
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Le groupe devant la herse étrille et le tracteur économe en fioul |
Au cours du repas, de nombreux échanges ont permis de mieux se connaitre et d’échanger sur les différentes situations vécues sur leur site de travail.
L’après-midi, des conseillers de la MSA (Annie Legoff de la MSA Alpes-Vaucluse et Robert Migale de la MSA Provence-Azur) présentèrent leur mission, entre autres pour l’identification et l’analyse des risques professionnels lors de visites de sites, visites permettant ensuite d’envisager des améliorations de conditions de travail. D’autres points ont pu être également abordés : le document unique de l’évaluation des risques sous la responsabilité de l’employeur, les fiches pour le compte pénibilité demandant encore quelques améliorations avant leur mise en place, les formations, les visites médicales, mais aussi les dérogations pour la conduite de machines dangereuses.
Le bilan très positif de la journée permet d’envisager une poursuite de ce type d’actions pour des formations techniques, mais aussi des formations permettant un appui pédagogique ou une aide pour les relations avec les jeunes en formation.
Pour terminer la journée, des formateurs du CFPPA présentèrent le lombri-composteur : une installation associant des bacs à compost classique, et le travail de lombrics pour dégrader les déchets de cuisine en présence de déchets verts.
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Le groupe pendant la visite du biocomposteur |
Cette formation intitulée Traitements de la matière organique pour répondre au problème de fertilité des sols en zone méditerranéenne, proposée dans le cadre du programme régional « Enseigner à produire autrement », a rassemblé 11 personnes représentant 8 établissements (Hyères, Orange, St Rémy, Carpentras, Aix-Valabre, Avignon, Sarténe, Isle/sorgue).
Cette journée a finalement été centrée sur une problématique de développement durable : comment réduire les volumes de bio-déchets de la restauration collective ? Le devenir dans les sols des composts obtenus ont été peu étudiés, ainsi que les particularités des sols méditerranéens.
L'intérêt de cette journée a surtout été souligné pour les visites et pour les échanges des participants selon le vécu et les connaissances de chacun.
Les différentes techniques de compostage et les différentes étapes ont été présentées par D. Garraud, formatrice du CFPPA d’Aix-Valabre, avant d’aller visiter les installations de l’établissement d’Aix-Valabre avec Jérôme Leyris.
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Les biodéchets de la cantine | Le structurant expliqué par J. Leyris | Eclatement et mélange |
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Mélange avec structurant | Fond du bac à compost avec aération | Composteur rotatif |
Quelle que soit la technique utilisée pour traiter de faible quantité de bio-déchets de cantine ou de fumier, les précautions à prendre sont similaires :
De plus, le compostage est un support pédagogique pour le suivi de l’activité biologique lors des différentes étapes, ceci dans de nombreuses formations.
La journée s’est terminée par la visite d’une installation de lombricompostage aux Pennes les Mirabeau : l’entreprise BIOVARE avec Jean-Luc Pierson, son directeur.
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Lombricompostage de fumier de cheval et compost obtenu |
11 personnes de 3 établissements (Isle, Valabre, Carmejane) dont 2 directeurs d’exploitation ont participé à cette journée. 3 personnes de structures partenaires (Bio de Provence et Chambre d’agriculture 13) ont pu se joindre à nous et S. Jézéquel , ingénieur pour Arvalis, puis D. Brémond, agriculteur à Oraison ont exposé leurs travaux sur ce système de production.
Une présentation d’Arvalis-institut du végétal et des conditions socio-économiques et environnementales des cultures de céréales en région méditerranéenne, constituèrent l’introduction de l’exposé de S. Jézéquel avant des échanges pour rechercher des solutions face aux charges de production élevées pour un cout de revient très variable.
La remise en question des systèmes de culture conventionnels, économiquement fragiles et très dépendants aux intrants de synthèse (dont les engrais azotés) entraine donc des essais pour des pratiques innovantes:
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Le groupe en formation pendant la visite chez M.Brémond |
Pour les cultures associées, la légumineuse peut être récoltée mais au prix d’une baisse de rendement pour la céréale.
Par contre, si elle n’est pas récoltée, ce système de culture doit améliorer la structure du sol, augmenter la réserve en eau du sol et le taux de matière organique. Il s’agit donc de produire de la biomasse entrainant une forte activité biologique du sol pour améliorer l’exploration racinaire (en profondeur et en capacité d’absorption minérale).
Il faut aussi limiter les coûts d’implantation tout en maintenant, voire en améliorant le rendement.
Donc :
Ces techniques, d’abord tentées par des agriculteurs cherchant à diminuer les charges de mécanisation et le temps de travail, sont à présent étudiées par les organismes de recherche : quels mécanismes de régulations écologiques en jeu ? Quelle dynamique de l’azote dans le sol ? Quelle concurrence ou quelle coopération entre les cultures ? Comment gérer ce couvert végétal sans augmenter l’usage d’herbicides ?
Pour éviter les surcoûts, il est nécessaire de produire les semences des couvertures végétales. Par contre, des herbicides sont utilisés pour « calmer » le couvert et éviter la concurrence avec la culture. Des volumes conséquents de résidus de culture sont maintenus sur la parcelle et la fertilisation azotée est nécessaire pour éviter les « faim d’azote » des décomposeurs.
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Sol vivant, résidus de culture et légumineuses |
Semis direct sur résidus de culture |
Pour terminer, il est à souligner que les comparaisons et la mise au point de références sont délicates car ces techniques demandent sans cesse des adaptations aux conditions pédoclimatiques et dépendent de la maitrise et des objectifs des agriculteurs. La trajectoire qui est visée, mais qui demande encore beaucoup de techniques et de mises au point, est donc de rechercher toujours l’augmentation des rendements tout en diminuant la dépendance aux intrants, grâce aux meilleures régulations biologiques qui se créent dans un système mature.
Dans le cadre du programme régional « Enseigner à produire autrement », le CRIPT Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Service Régional de la Formation et de Développement (SRFD) de la DRAAF proposent des journées de formation mais aussi des journées techniques et pédagogiques, comme cette journée, ceci en fonction des travaux en cours sur le territoire de la région.
Des personnels de 6 établissements (Carpentras, Avignon, Saint Rémy de Provence, Digne-Carmejane, Gap, Valabre) ont participé à cette journée organisée dans les locaux de l’antenne du CFPPA de Carmejane à Forcalquier, grâce aux interventions et à l’accompagnement de Bio de Provence (D. Jammes) et du Conservatoire Botanique Alpin (S. Huc). Par les questions qu’il soulève ce thème de travail se révèle emblématique de l’agro-écologie et du programme « Enseigner à produire autrement » en région Provence-Alpes-Côte d’Azur: pourquoi ?
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Le groupe de participants pendant la visite à la ferme « Saveurs des Truques », ferme participant au programme de suivis des messicoles |
Les messicoles, plantes annuelles (sauf quelques-unes à bulbes) « habitant les champs moissonnés », sont suivis depuis de nombreuses années, entre autres par le Parc Naturel Régional du Lubéron. Les plus connus sont les coquelicots, les bleuets, mais aussi les nielles, nigelles, adonis...soit plus de 100 espèces différentes. Ces espèces sont souvent considérées comme des « mauvaises herbes » donc quel intérêt pour l’agro-écologie ?
D. Jammes a présenté les différents programmes d’étude en jeu et l’implication des agriculteurs pour le suivi des messicoles sur 27 parcelles dans 7 fermes sur 3 lieux : PNR Verdon, PNR Luberon, et Embrunnais. Le Plan National d’Actions en faveur des plantes messicoles 2012-2017 (plan élaboré par le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’Energie, est décliné en plan régional par les Conservatoires Botaniques Nationaux (Alpins : CBNA, et Méditerranéens ) et par le Conservatoire d’Espaces Naturels (CEN PACA ).
Le Plan Régional a avant tout un objectif de gestion et de conservation de ces plantes (intérêt patrimonial) et cherche aussi à envisager leur ré-implantation car elles ont un rôle écosystémique (habitat, nourriture) pour les auxiliaires des cultures : pollinisateurs et prédateurs des ravageurs des cultures. De plus, Bio de Provence, dans le cadre d’un projet de mobilisation collective pour l’agro-écologie, travaille sur la création d’une filière de production de semences de plantes messicoles, ce qui permettrait d’éviter des pollutions génétiques avec les semences étrangères proposées pour des jachères fleuries et dont les fleurs ne sont pas forcément mellifères Les semenciers commencent à s’intéresser aux graines de plantes sauvages et locales pour répondre à une demande grandissante. Ils peuvent dorénavant s’appuyer sur un label « vraies messicoles » pour une production et une utilisation locale.
Mais alors quelles actions possibles pour l’enseignement agricole de la région ?
Grâce à quelques exercices proposés par S. Huc : Trier des photographies de plantes messicoles et d’adventices, étudier le cycle des messicoles et les facteurs favorables à leur cycle, analyser les changements de pratiques entrainant leur disparition, les participants ont pu rentrer dans le vif du sujet. Puis, dans des ateliers, ils ont travaillé sur les projets d’essais expérimentaux et sur les activités pédagogiques possibles pour répondre à différentes questions : peut-on tolérer une certaine densité de messicoles dans une culture sans baisse de rendement ?quelles messicoles présentes en fonction de l’itinéraire technique suivi ?quels pollinisateurs présents sur des floraisons de messicoles différentes dans un jardin pédagogique ?quelles cultures mono-spécifiques ou plurispécifiques pour produire des semences utilisables pour des aménagements paysagers ?
La journée fut également l’occasion d’aller en visite sur la Ferme « Saveurs des Truques » produisant entre autres du petit épeautre en AB et où les graines de messicoles peuvent être triées grâce à différentes techniques.
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Les installations et outils pour trier les graines cultivées et les graines de messicoles |
Avec l’appui du CRIPT Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans les établissements de formation représentés, des projets expérimentaux et pédagogiques vont être préparés dans le cadre du Programme Régional d’Actions incitatives (PRAI).
Précisons également que SUPAGRO Florac, participant au Système National d’Appui (SNA) du Ministère de l’agriculture, anime le réseau messicoles et propose également des fiches ressources.
Le département de l’Eure propose également un guide des messicoles qui peut être commandé à l’hotel du département.
Des rencontres entre enseignants, acteurs de terrains et chercheurs.
Dans le cadre du Plan National « Enseigner à produire autrement », des formations pour des référents ont été organisées. Après une semaine à Toulouse en Novembre 2014 pour faire le point des connaissances en agro-écologie et pour travailler sur les programmes « Enseigner à produire autrement » de chaque région, les référents se sont retrouvés à Dijon, en mars 2015, pour une nouvelle session de formation.
Tout d’abord, c’est l’occasion de nombreuses rencontres et d’échanges permettant de faire le point sur les conditions de mise en place des programmes régionaux «enseigner à produire autrement » et surtout sur les difficultés dans les établissements et les questions que tous se posent : quel légitimité en tant que référent ? Quelles actions sur les exploitations des établissements pour la transition agroécologique et sur un territoire ? Quel rôle pour les équipes de direction ? Et surtout enseigne-t-on l’agroécologie, comme on enseigne l’agriculture conventionnelle ?
Toutes ces questions sont abordées au cours d’interventions de scientifiques, d’agriculteurs, et de l’inspection mais aussi grâce à des ateliers sur des méthodes et sur des outils utilisables par les référents « Enseigner à Produire Autrement ».
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J.G. Poupelin, T. Langouet et C. Kao, lors de l’ouverture et un atelier avec B. Le Houerou (photos C. Roux) |
Difficile de dire en quelques lignes la richesse de ces interventions et ateliers. Quelques phrases-clés peuvent être citées mais, hors de leur contexte et de la logique de l’exposé, elles sont à manipuler avec précautions : « penser l’écologie en agriculture », « accéder à l’impensable », « ouvrir le champ des possibles », « créer les conditions favorables pour imaginer l’impensable », « retrouver le bons sens paysan en effaçant la pénibilité du travail grâce aux outils actuels »...
Différents outils et différentes méthodes ont été proposés au cours de la formation, ils peuvent être retrouvés sur : http://reseaux.cdrflorac.fr/ferme/wikis/EPA/wakka.php?wiki=RegroupementDijon
Citons quelques exemples : construire un argumentaire (face à chaque argument : approbations, objections), identifier et renforcer le POtentiel PEdagogique de l’exploitation (PO.PE.), utiliser un « accélérateur de projet », monter un projet collectif...
Pour permettre la transition agroécologique des exploitations des établissements de formation, il est nécessaire :
Le projet d’exploitation d’un établissement de formation doit donc se donner les moyens de modifications, d’adaptations : le but est fixé et les finalités évoluent.
Par Cyril Kao
Françoise DEGACHE
Animatrice Régionale
Agriculture & Développement Durable
francoise.degache@educagri.fr